Photo de ruminant dans les vignes (Vitipastoralisme) © Anne Merot
Thèse vitipastoralisme (2025 - 2028)

Evaluation de la contribution du vitipastoralisme à la régulation des maladies cryptogamiques de la vigne

L'utilisation intensive d'intrants de synthèse et la spécialisation des systèmes de production contribuent à expliquer les impacts négatifs de l'agriculture sur la biodiversité, le climat et la santé humaine. En réponse, l'agroécologie a gagné en importance dans les débats scientifiques, économiques et sociaux.

  • Durée et années : 3 ans - 2025 - 2028
  • Doctorant.e : à recruter
  • Co-financement : Région Occitanie - Emergence

Contexte et enjeux

Les principes agroécologiques exigent que les agriculteurs adaptent leurs pratiques en fonction du contexte, en intégrant notamment plus de biodiversité dans les agrosystèmes. La transition agroécologique est particulièrement nécessaire en viticulture qui est l'une des filières agricoles les plus consommatrices de pesticides par hectare à travers le monde. Cela est particulièrement vrai en France, où les vignobles ne représentent que 3,7 % de la surface cultivée totale mais sont responsables de 20 % de l'utilisation des pesticides (principalement des fongicides). Plusieurs options, toujours combinées existent pour appuyer la transition agroécologique et sont pour certaines déjà connues. Mais d'autres solutions restent à prospecter. Le vitipastoralisme est de plus en plus mise en œuvre en France ou aux États-Unis, avec des modalités et niveaux d’intégration du pâturage dans les systèmes viticoles variés. Dans tous les cas, les connaissances sur l’effet de ces pratiques vitipastorales sur le fonctionnement des systèmes viticoles, et en particulier leur potentiel rôle dans la régulation des maladies cryptogamiques de la vigne, restent à explorer.

Photo de ruminant dans les vignes (Vitipastoralisme) © Anne Merot

Objectifs

Cette thèse vise à :

  1.  évaluer l'intérêt des pratiques vitipastorales pour la régulation des maladies cryptogamiques de la vigne (principalement le mildiou)
  2. co-construire des modalités d’intégration du pâturage ovin dans les vignobles dans une perspective de conception de systèmes viticoles agroécologiques à bas intrants.

 La thèse s’appuie sur l’hypothèse que le pâturage du vignoble par les ovins est un levier de gestion durable de la santé du vignoble en rompant le cycle de vie de Plasmopara viticola, l‘agent responsable du mildiou de la vigne. L’introduction des animaux est évoquée dans la littérature scientifique pour réduire les herbicides en système viticole et contribuer à la fertilité des sols. Mais ses effets sur la santé du vignoble, notamment la gestion du mildiou n’ont pas encore été étudiés. Le travail portera d’une part sur l’étude expérimentale de certains processus clef en lien avec le pâturage par les ovins et d’autre part sur l’analyse par enquêtes des conditions de mises en œuvre du vitipastoralisme. Les résultats innovants serviront à co-construire des stratégies de gestion du vitipastoralisme maximisant les effets bénéfiques de la pratique. Cette thèse se situe à la croisée de l’agronomie, l’épidémiologie végétale, la zootechnie et la malherbologie.

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