DIDELOT Frédérique - INRAE
Vivre avec les bioagresseurs

Vivre avec les bioagresseurs

Réaliser la transition agroécologique pose la question de notre capacité à vivre avec les bioagresseurs. Cela nous amène à redéfinir ce qu'est la santé des plantes, pour passer d'un contexte où le risque est supprimé chimiquement à un contexte où l'agriculteur gère un système agroécologique.

Quelles seraient les conséquences, à l'échelle des territoires et des filières, d'une gestion de la santé des cultures avec peu ou pas de pesticides ? Quels génotypes ou assemblages de génotypes doit-on mettre à disposition des producteurs pour cela ? Doit-on anticiper ou favoriser des changements de cultures (espèces nouvelles, abandons, …) ? Quelles conséquences anticiper sur les niveaux et la qualité des productions ? De quelles transformations organisationnelles avons-nous besoin pour accompagner ces changements ? Finalement, peut-on produire sans pesticide (y compris sans cuivre) à large échelle, quels sont les risques encourus et les avantages espérés ?

Dans ce dossier

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L’orientation vers une gestion durable de la santé des cultures nécessite, au-delà de l’élaboration de stratégies efficaces de contrôles des ravageurs, de prendre en considération les effets non-intentionnels (ENIs) de ces stratégies.
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Les résistances génétiques sont une ressource indispensable et un levier clé pour réussir la transition vers une agriculture moins dépendante de la protection chimique. La gestion de ces ressources dans les territoires reste imparfaite du fait de manques d'information, d'a priori et de controverses (cf. Lannou et al, 2020 ; séminaire transdisciplinaire résistance SuMCrop 2022). Pour faire des résistances un levier de la gestion durable des maladies, il est nécessaire d'établir un dialogue transdisciplinaire avec les acteurs des territoires agricoles et des filières.
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Face aux défis du changement climatique, de l’appauvrissement des sols et de la stagnation des rendements, les systèmes diversifiés de culture présentent l’intérêt d’être sobres en inputs fossiles, de réduire les externalités négatives sur les écosystèmes tout en tirant profit des régulations biologiques liées à la biodiversité cultivée.
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L’agriculture est confrontée à de multiples enjeux, parmi lesquels la réduction de la dépendance aux intrants, notamment aux pesticides, et le changement climatique (CC). Dans un cadre de transition agroécologique (TAE), se placer dans une situation d’agriculture sans pesticides permet de changer de paradigme, de développer une vision systémique de la santé des plantes et d’initier une reconception en profondeur des systèmes agricoles en misant sur la prophylaxie, la diversité végétale et les régulations biologiques.

Date de modification : 12 mars 2024 | Date de création : 15 décembre 2023 | Rédaction : Com