Contexte et enjeux

D’après la loi française, il est notamment obligatoire de surveiller « l’apparition éventuelle d’effets non intentionnels des pratiques agricoles sur l’environnement » (article L251-1 du code rural et de la pêche maritime). Il est donc nécessaire de savoir appréhender et évaluer les ENIs des nouvelles pratiques agricoles dites non-conventionnelles (i.e. sans utilisation de pesticides de synthèse) actuellement déployées. Appréhender les ENIS de ces méthodes sur l’environnement et guider la société vers une adoption de ces stratégies est un véritable challenge scientifique et académique. En effet, cette réflexion impose un dialogue entre diverses disciplines, parmi lesquelles les sciences du vivant à toutes les échelles, la modélisation mathématique, les sciences économiques et sociales et l’éthique. 

Le réseau ENI-BC+ est un consortium de scientifiques de différentes disciplines qui s’intéressent aux ENIs des méthodes de protection des plantes. Ce réseau vise à :

1. Insuffler une dynamique à cette thématique en fédérant la recherche académique
2. Élaborer des synthèses collectives
3. Faire émerger de nouveaux projets

Objectifs 

L'objectif de ce projet est de structurer une communauté de recherche interdisciplinaire autour de l'étude des Effets Non-Intentionnels (ENIs) des méthodes de protection des cultures, avec une ouverture aux questions liées à l'élevage et à la gestion des vecteurs. L'analyse des ENIs des solutions de protection permettrait :

1. De ne pas reproduire les erreurs du passé comme lors du déploiement des pesticides de synthèse
2. De guider la recherche
3. De fournir des lignes directrices pour choisir les meilleures solutions de biocontrôle à déployer, selon le contexte et le territoire

Le réseau a été fondé en 2020, financé par le métaprogramme SuMCrop en 2021-22, puis par l’Université Côte d’Azur en 2023. Il regroupe 140 scientifiques de différentes disciplines : écologie et agronomie sont majoritaires, mais également écotoxicologie, mathématiques, sociologie, gestion, linguistique, philosophe, etc, ainsi que des représentant.es de l’état (agent.es du MASA, du MTE et l’ANSES). L’animation de ce réseau est rythmée par des workshops annuels réunissant une trentaine de scientifiques et construits en alternant des temps de présentations avec des ateliers de réflexion collective. Ces workshops ont vu émerger des projets de recherche sur des questions spécifiques, ainsi que des groupes de travail pour élaborer des synthèses. Cette proposition pour 2024-2025 a pour objectif de soutenir le fonctionnement de ce réseau, notamment en finançant ces rencontres annuelles. Par ailleurs, cette 2ᵉ proposition se démarque du 1ᵉʳ parcours par une ambition d’ouverture du réseau à l’international. 

Unités impliquées et partenariat :

Les participant.e.s présenté.e.s dans le tableau suivant constituent le groupe d’administrateur.ices du réseau. Pour les participant.e.s non INRAE, la tutelle d’appartenance est précisée dans la colonne « Département scientifique de rattachement ».

Le réseau soi est constitué par la liste de diffusion eni-bc@groupes.renater.fr qui regroupe actuellement 139 abonné.e.s (en septembre 2023). Environ 60-70% de ces personnes s’impliquent activement dans ce réseau en participant au workshop et/ou aux différents groupes de travail.

Partenaires extérieurs :

Contacts / coordination :