Contexte et enjeux

En France et dans le monde, un nombre croissant d’agriculteurs s’engagent dans une transition et pilotent des systèmes agricoles agroécologiques intégrant des leviers variés, de la parcelle à l’exploitation agricole. L’étude in situ de ces systèmes en rupture est source de connaissances pour la recherche et source d’inspiration pour d’autres agriculteurs, y compris dans le contexte des systèmes viticoles, particulièrement consommateurs d’intrants phytosanitaires. 

Dans l’axe A du métaprogramme, « Vivre avec les bioagresseurs », le projet DAR-AE cherche à mieux comprendre l’effet de combinaisons de leviers, identifiées par traque aux innovations, sur le fonctionnement de systèmes viticoles utilisant très peu voire pas de pesticides. Dans une diversité de cas d’étude, le projet mettra en relation à différentes échelles des combinaisons de leviers et d’éventuels effets sur les bioagresseurs, les pertes de récolte et les impacts sur divers autres services fournis.

Le projet DAR-AE est construit en complémentarité du projet PPR CPA VITAE, qui aborde aussi les échelles de l’exploitation agricole et de la parcelle. Cette complémentarité permettra de mettre en perspective les résultats parcellaires avec les conséquences organisationnelles et socio-économiques de la transition agroécologique.

Objectifs 

L’objectif de ce projet est de contribuer aux avancées scientifiques sur les combinaisons innovantes de leviers pour atteindre le zéro-pesticide dans les systèmes viticoles agroécologiques. Pour cela, on s’intéresse aux effets sur l’agrosystème viticole des combinaisons innovantes de leviers repérées par traque aux innovations chez des viticulteurs issus de différents bassins viticoles français.

Cela nécessite le suivi de nombreuses variables et paramètres des systèmes étudiés (plus de 40 indicateurs suivis dans une quinzaine de systèmes viticoles agroécologiques en rupture), et passe donc notamment par la construction interdisciplinaire d’un cadre conceptuel de synthèse des processus étudiés et hypothèses formulées, d’un protocole synthétique de suivi et de recueil de données, et d’une approche adaptée d’analyses qualitatives et quantitatives des variables suivies.

Ce projet complète et poursuit deux premières années de suivi d’un réseau de parcelles agroécologiques en rupture réparties dans 6 régions françaises, et permettra d’élargir la gamme d’indicateurs collectés et la durée du suivi, afin de disposer de séries d’au moins 3 ans sur une large diversité d’indicateurs.

Le suivi regroupe plus de 40 indicateurs et mesures sur les compartiments plante, bioagresseurs, enherbement, pratiques, infrastructures agroécologiques, sol, microbiote. Les analyses s’appuieront sur les hypothèses formulées et évolueront en fonction des apports de chaque campagne de collecte de données pour obtenir une vision synthétique du fonctionnement de ces systèmes très peu consommateurs de produits phytosanitaires.

Unités impliquées et partenariat

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